Tai Chi

Tai Chi, Art Martial

Le tai-chi-chuan comme art martial interne insiste sur le développement d’une force souple et dynamique nommée jing, par opposition à la force physique pure. Une des règles du tai chi chuan est le relâchement song qui permet la fluidité des mouvements et leurs coordinations : un mouvement du poing prend naissance à la taille, se prolonge par l’épaule, puis par le bras.
Les muscles sont utilisés d’une façon coordonnée et la force pénétrante provient d’une contraction rapide lors de l’impact. Une fois la relaxation song installée, le pratiquant va développer le peng jing ou force interne consistant à relier chaque partie du corps en restant relaxé : une partie bouge, tout le corps bouge; une partie s’arrête, tout le corps s’arrête.
Le peng jing est la force caractéristique du tai-chi ; on peut lui trouver une ressemblance avec une boule élastique : frappez la boule et votre coup sera retourné vers vous. Plus simplement, le tai chi contrôle les mouvements en exerçant des forces tangentielles ou de rotation.

Le Tai Chi Chuan, un Chi Gong

Il implique un travail sur l’énergie interne et non sur la force externe musculaire. C’est pourquoi l’entraînement du tai chi chuan est dans un premier temps exécuté lentement pour sentir les mouvements de l’énergie vitale (Qi) en vue d’exercices d’alchimie interne plus approfondis. Le centre de gravité et la respiration doivent être abaissés au niveau de l’abdomen (Dantien). Le pratiquant pourra commencer à accélérer les gestes, et pratiquera les Fajin – libération de l’énergie – en premier lieu réduits afin d’éviter d’abîmer ses articulations, puis de plus en plus complets.

Le Grand enchaînement ou forme longue : il se compose de 140 mouvements (au sein de l’école Li) qui simulent un combat contre un adversaire imaginaire. Il s’exécute particulièrement lentement. La respiration est abdominale, la tête est droite, dans le prolongement du tronc, comme si elle était maintenue vers le haut par un fil. La pointe de la langue est collée contre le palais pour favoriser la circulation de l’énergie intérieure (Qi) en soi.

Les Armes du Tai Chi

Le tai chi chuan se pratique le plus souvent à mains nues, mais il existe des formes de tai chi avec éventail, poignard, épée, bâton, sabre, que le pratiquant pourra apprendre après quelques années d’expérience. Le Ping Chi ou Pratique des armes : la pratique des armes est membre de la grande tradition du Tai Chi Chuann. Pour chaque arme, on étudie un enchaînement essentiel. Voici une liste d’armes utilisées dans les tai chi d’armes :

  • La lance ou tai chi qiang
  • Le sabre ou tai chi dao
  • L’épée ou tai chi jian
  • La hallebarde ou tai chi guan dao
  • L’éventail ou tai chi shan
  • Le bâton ou tai chi gun
  • La canne ou tai chi zhang

Technique d’Enracinement

Le tai chi porte une attention spécifique à l’enracinement. L’énergie doit aussi partir des «racines» dans les pieds, puisque c’est le plus souvent eux qui dans la majorité des cas vont lancer le coup que donnera la main, ou toute autre partie frappante.

On dit quelquefois, «le pied donne le coup, la hanche dirige, et la main transmet». L’énergie provient des pieds, puis elle est dirigée par la taille avant d’être émise par les mains.